SOUS LA LOUPE: TAVASCAN, PARCE QUE LE CONSTRUCTEUR ESPAGNOL CUPRA AIME ASSOCIER SES MODÈLES À UNE RÉGION DU PAYS

Les Seat et Cupra sont identifiables par les noms de villes ou régions à fort caractère de la péninsule Ibérique. Nous connaissons tous la Seat Ibiza, mais il y en a bien d’autres, comme l’Arona, l’Ateca, la Born (El Born), la León, la Formentor, la Terramar et, la plus fabuleuse: la Tavascan que nous vous présentons aujourd’hui.

UN PETIT VILLAGE DANS LES PYRÉNÉES ESPAGNOLES. Le nom de Tavascan provient d’un village de montagne connu pour sa station de sports d’hiver, non loin de la principauté d’Andorre, au centre du triangle Toulouse-Perpignan- Barcelone. L’esprit sportif de la station se retrouve pleinement dans le SUV coupé électrique Tavascan. Mais il n’y a pas que ça.

UNE FORTE PERSONNALITÉ DE FACE, DE PROFIL ET DE DOS. Même sans les couleurs spéciales de notre voiture d’essai, la Tavascan est immédiatement identifiable. Avec plus de 4,60 mètres de long, elle pourrait paraître lourde, mais ce n’est absolument pas le cas. Sa ligne fuyante vers l’arrière est du plus bel effet et son grand pare-brise lui donne l’impression de vouloir fendre l’air alors que, rappelons-le: nous avons quand même affaire à un SUV et non un coupé sportif.
Sans que cela ne devienne trop extravagant, les concepteurs ont réalisé un joli travail esthétique tant à l’avant qu’à l’arrière. Avec l’éclairage de son logo triangulaire typique, il devient impossible de la rater. À l’arrière, en rouge bien sûr, ce logo est placé dans la bande lumineuse qui relie les deux feux. L’avant est (peut-être) légèrement plus discret mais, sous le logo du capot, on retrouve le nom de Cupra en toutes lettres.
En tout cas, il ne fait aucun doute que la Tavascan soit le vaisseau amiral de la marque, même si elle est talonnée de près par la Formentor… qui elle, en tout état de cause, n’est pas une 100% électrique.

LE BRONZE UN PEU PARTOUT. Ce qui fait son charme et qui accentue encore sa personnalité, ce sont les touches de couleur bronze que l’on retrouve un peu partout dans -et sur- la Tavascan. À l’extérieur, nous distinguons immédiatement les jantes dans cette teinte mais cela se poursuit lorsqu’on pénètre dans l’habitable: en dehors du logo au centre du volant, diverses garnitures ont également été prévues dans cette couleur.
Nous pourrions nous étendre durant de nombreuses pages sur la personnalité de l’intérieur de la Tavascan. Parce qu’il n’y a pas que les touches de couleur bronze qui agrémentent le séjour à bord. Nous pouvons déjà confirmer que les sièges sont bien conçus et soutiennent parfaitement le corps, mais il y aussi la colonne centrale originale, entre le conducteur et son passager, qui mène au grand écran central de 15 pouces qui comprend un programme multimédia très complet et qui peut être utilisé de manière instinctive.
Face au conducteur, au travers du volant, un petit écran numérique communique toutes les informations de roulage, ce qui permet au pilote de n’avoir quasi jamais à quitter la route des yeux.

LES ESPACES À BORD. Quatre adultes voyageront très confortablement avec de l’espace tant pour les jambes qu’au niveau de la tête aux places arrière; malgré la ligne fuyante du toit, l’espace est en effet suffisant même pour des personnes de grande taille. Mais la Tavascan est bien une cinq places, non? Bien sûr, il est tout à fait possible d’embarquer trois passagers à l’arrière et, avec sa largeur de caisse de 1,86, le voyage ne sera certes pas inconfortable… mais cela implique, bien sûr des trajets épaule contre épaule.
Pour les bagages, c’est un coffre de 540 litres que l’on trouve à l’arrière. Avec les dossiers de la banquette rabattus, on obtient un volume de 1.267 litres. Bon à savoir: le coffre a un double plancher avec espace réservé aux câbles. Fort bien, mais nous préférons toujours le ‘frunk’. Il s’agit d’un petit coffre à l’avant juste assez pour y ranger les câbles de recharge. Cela permet de ne pas avoir à vider de son contenu le coffre arrière pour avoir accès aux câbles pour la recharge.

LA TAVASCAN EST-ELLE UNE SPORTIVE? Pour certains, non. Pour nous, oui. En effet, sa suspension répond très bien dans les virages et la caisse ne s’affaisse pas, même à grande vitesse sur routes sinueuses. Et les freins (disques ventilés) sont puissants et efficaces. Bien sûr, les grandes sportives offrent de meilleurs chronos mais, avec son zéro/cent en 5,5 secondes, on ne peut lui reprocher de dormir aux démarrages. Et la Tavascan reste très vive jusqu’à sa vitesse de pointe bridée à 180 km/h.
Il y a Tavascan et Tavascan. La première possède un moteur qui développe 286 chevaux avec une transmission aux roues arrière. Notre Tavascan (VZ Adrenaline) est équipée de deux moteurs et offre non moins de 340 chevaux… et une transmission intégrale.
Indépendamment du freinage régénératif, le pilote peut également jongler avec les palettes au volant pour une conduite sportive plus personnelle. Mais le freinage régénératif (position ‘B’)  fait déjà du très bon travail.
Pour la Tavascan de 340 chevaux, le WLTP annonce une autonomie de 522 kilomètres et, pour une fois, ce chiffre n’est pas trop loin de la réalité. En effet, en conduite modérée, il est possible de friser les 500 kilomètres en ville ou sur petites roues à vitesse limitée. Sur les grands axes à la vitesse permanente de 120/130 km/h, l’autonomie peut descendre vers les 400 kilomètres.
Maintenant, on trouve de plus en plus de grandes stations qui, sur autoroutes, disposent de bornes rapides; alors la plupart des grands déplacements ne devraient plus poser trop de problèmes. Comme pour la plupart des VE, il faut compter sur une petite demi-heure pour faire un ‘plein’ de 10 à 80%.  🔵

Jun 2025