QUELQUES LIVRES À METTRE DANS VOS VALISES… OU À LIRE DANS VOTRE FAUTEUIL OU MÊME AU LIT

Soit les vacances sont là, soit elles approchent à grands pas, soit elles sont désormais derrière vous. Mais que vous partiez ou non, un brin de lecture sera sans nul doute inscrit au programme de vos prochaines journées. Pour vous aider dans vos choix, Campus a choisi quelques titres d’ouvrages issus de différents genres littéraires qui pourraient vous intéresser. Reste que polars et thrillers ont largement la cote en ces périodes plus relax.

‘LES CARTOGRAPHES’, DE PENG SHEPHERD CHEZ ALBIN MICHEL IMAGINAIRE. Cela fait trente ans que Nell a perdu sa mère. Et voilà maintenant que son père, le Dr Young, un célèbre cartographe de la New York Public Library, est retrouvé mort dans son bureau.
Elle l’adorait et voulait prendre sa suite, mais la famille, c’est parfois compliqué. En fouillant dans les affaires du défunt, elle trouve, bien cachée, une carte routière. Nell se souvient parfaitement de cette maudite carte. Elle lui avait valu à l’époque une engueulade homérique et lui avait coûté sa carrière auprès de son père.
Reconstituant cet événement avec un regard neuf, elle ne tarde pas à découvrir que le document en question comporte une erreur singulière. En fait, une signature pour ceux qui sont initiés à l’art de la cartographie. Afin de percer ce mystère, Nell contacte certains amis de ses parents. Ceux qui, trente ans plus tôt, formaient un groupe très soudé de sept personnes: les cartographes. Qu’ont-ils découvert? Quels crimes ont-ils commis contre la réalité?

‘UNE SOIRÉE DE TOUTE CRUAUTÉ’, DE KARO HÄMÄLÄINEN CHEZ BABEL NOIR. Dans un appartement de luxe situé au cœur de Londres, trois portables sonnent dans le vide. Plus tôt dans la soirée, quatre amis finlandais s’y retrouvaient pour dîner.
L’hôte, Robert, est un banquier qui a empoché des millions par le biais de manipulations pas très catholiques effectuées sur des taux d’intérêt. Il y avait aussi Mikko, son meilleur ami. Un journaliste d’investigation qu’il n’avait plus vu depuis dix ans. Mikko qui consacrait sa vie à démasquer les politiciens et hommes d’affaires corrompus.
Se trouvaient là également deux femmes: Veera, l’épouse de Mikko, avec qui Robert avait eu à l’époque une brève liaison, et Elise, la nouvelle conquête du banquier. Un lourd secret pesait sur les convives et leur retrouvaille, après toutes ces années, était manifestement un jeu dangereux. Non seulement chacun avait des comptes à régler avec tel ou telle, mais un arsenal d’armes mortelles se trouvait à portée de main.
La tension monte à la limite du supportable dans ce redoutable huis clos hitchcockien, où le moindre faux pas de l’un ou de l’autre risque d’être fatal.

‘LE DÉLUGE’, DE MICHELLE PRAK CHEZ HARPERCOLLINS NOIR. Une tempête diluvienne est annoncée dans l’outback australien. Jamais on n’en avait vu de pareille à cette époque de l’année. Les premières gouttes de pluie commencent à tomber sur une région du sud dévastée par la sécheresse. Des gouttes qui vont rapidement se métamorphoser en pluies torrentielles mettant à mal électricité, réseau téléphonique et toute forme de circulation routière.
Du coup, le Pindarry, un pub totalement isolé dans cette zone désertique, va devenir le refuge ô combien apprécié d’une dizaine de personnes ! Parmi elles, un psychopathe, voire deux.
Il y a tout d’abord le quatuor formé par Hayley, son petit ami Scott, Joost un étudiant néerlandais et Livia, une activiste écologiste brésilienne. Viennent bien évidemment Matt, Andrea et leur fils Ethan, les patrons du Pindarry accompagnés de Quinn, leur employé. Enfin, il y a Dom un biker qui s’est arrêté là afin de prendre une bière.
Tout serait pour le mieux dans le monde de ces ‘inondés’, si chaque jour l’un deux ne disparaissait.

‘OSCAR WAGNER A DISPARU’, DE JEAN-CHRISTOPHE PORTES CHEZ HUGO-THRILLER. Paris, 1942. Lorsque Mo les-Yeux-Bleus, truand notoire et proxénète, patron d’une des boîtes de nuit des plus réputées de Pigalle rencontre par hasard Oscar Wagner, il n’a d’autre choix que de le tuer. Sauf que cette disparition semble inquiéter beaucoup de monde, dont les voyous de la Gestapo française.
Il apparaît rapidement que Wagner était au centre d’un jeu complexe entre services secrets allemands, Gestapo et même Intelligence Service. C’est vrai qu’il s’apprêtait à dévoiler un secret qui aurait pu changer radicalement le cours de la guerre.
Quel était ce secret? Et qui est vraiment Lizzie van der Jagt, la mystérieuse secrétaire de feu Wagner? Très vite, Mo les Yeux-Bleus, devient la proie d’une terrible chasse à l’homme en pleine Occupation.
Voici le premier volet d’une série de thrillers historiques qui mettront en scène Mo et Lizzie, deux personnages épris l’un de l’autre, et qui traverseront la guerre, la Libération et les débuts de la Guerre froide, en servant chacun les intérêts de leur pays. Tout cela au travers de grands moments de l’Histoire.

‘LA BREIZH BRIGADE – BIENVENUE CHEZ LES CORRIGAN’, DE MO MALØ AUX ESCALES. Bienvenue au ‘Manoir des Corrigan’, maison d’hôte chaleureuse, entretenue par trois générations de femmes hautes en couleur. Il y a Maggie Corrigan, une facétieuse quadra. Ensuite Louise, sa fille, institutrice et mère de la jeune Énora, une gamine aux allures d’elfe rebelle à en croire sa grand-mère.
Ensemble, ce trio fait de femmes au caractère bien trempé va ressusciter la Breizh Brigade, une équipe d’enquêtrices hors du commun, naguère formées pour résoudre un mystère familial.
Aujourd’hui, dans la maison d’hôte des ennemis de toujours, le ‘Repaire des Corsaires’, une jeune fille découvre avec effroi le corps sans vie de Paul Le Tohic, joueur de cornemuse virtuose du ‘Briac Breizh Bagad’. Les circonstances de sa mort écartent d’emblée la possibilité d’un suicide. Qui a pu assassiner cet homme? Si la police enquête, la Breizh Brigade est également sur le coup.
Une comédie policière surprenante et piquée d’humour avec, en toile de fond, un Saint-Malo à la géographie scrupuleusement respectée. Mais, surtout, le début d’une série policière pétillante et addictive.

‘PIÈGE MORTEL À BELLE-ÎLE’, DE JEAN-LUC BANNELEC AUX PRESSES DE LA CITÉ. Alors qu’en ce mois d’août l’été est caniculaire en Bretagne, le commissaire Dupin, muté là-bas pour raison disciplinaire, va célébrer ses dix ans de service dans cette belle région de France où il lui reste encore quelques sites à explorer.
Comme Belle-Île par exemple, là où vivait Patrick Provost, un éleveur de moutons dont le cadavre vient d’être découvert à Concarneau. L’occasion pour Dupin de se rendre sur l’île et de constater que l’homme n’est pas mort par accident.
Unanimement détesté, Provost l’était tout d’abord par ses voisins et locataires d’Islonk, un bourg de six maisons situé dans l’île. Il y avait aussi le couple Fidelin, démonté contre l’éleveur suite à son refus de les voir construire un atelier de céramique. Et ce n’est pas tout puisque Burlot, son employé, ne le portait guère dans son cœur n’ayant jamais reçu de la part de son boss la moindre reconnaissance attendue. Tout cela sans oublier une institutrice à la retraite ou encore Agnès, son épouse, qui voulait le quitter. Elle est d’autant plus suspecte, qu’à la mort de Provost, elle héritait d’une jolie somme.
Sauf qu’on va très vite découvrir le cadavre de cette dernière. Et Dupin de mettre peu à peu à jour des secrets inavouables.

‘LE FILS DU DRAGON’, DE JEAN-LUC AUBARBIER CHEZ CITY. Sous ce titre se cache une septième enquête des archéologues Marjolaine Karadec et Pierre Cavaignac. Des enquêtes qui plongent souvent le lecteur au cœur de l’Histoire et des religions.
Sur son lit de mort, un vieil aristocrate excentrique arrache une promesse à ses fidèles amis que sont Karadec et Cavaignac. Celle de poursuivre ses recherches sur l’énigme à laquelle il avait consacré toute sa vie: découvrir ce que sont devenus les Cathares réfugiés en Espagne, mais également où se trouve le fameux Graal.
En acceptant, les deux archéologues étaient loin de se douter que cette promesse faite à un mourant allait les plonger dans les ténèbres. Ainsi, sur la route des Templiers, ils vont se heurter à l’ordre secret du Minotaure. Un ordre qui puise sa source dans les croyances ésotériques du régime nazi.
De plus en plus puissante, cette secte n’hésite pas à faire couler le sang et à tuer afin de s’emparer du secret historique des Cathares. C’est vrai que le posséder, c’est détenir la source d’un pouvoir incommensurable et destructeur.

‘LE FIDÈLE ROUSLAN’, DE GUEORGUI VLADIMOV CHEZ BELFOND VINTAGE. En Sibérie, au début des années 1960, Rouslan, un chien de garde d’une redoutable efficacité, voit son monde s’écrouler un beau matin. Le camp de prisonniers où il exerçait son travail de surveillance vient de fermer, et son maître lui a donné un congé définitif.
Que faire lorsqu’on n’a connu dans sa chienne de vie que le travail? Quand toute sa vie on n’a fait que répondre aux ordres? Quand on ne sait rien faire d’autre que de garder des prisonniers?
À travers le portrait de Rouslan, Gueorgui Vladimov, né en Ukraine en 1931, et par ailleurs grand ami du dissident Andreï Sakharov, livrait, à l’époque, un incroyable brûlot. Une description aussi fascinante que glaçante de l’enfer concentrationnaire, mais aussi de l’atroce absurdité du système soviétique.
Un ouvrage interdit en URSS jusqu’à la perestroïka et qui sera publié clandestinement par un éditeur russe basé en Allemagne, puis en France en 1978 au Seuil, avant d’être réédité chez Belfond en 2014 puis 2022. C’est assez terrifiant!

‘LES FANTÔMES DE KIEV’, DE CÉDRIC BANNEL CHEZ XO ÉDITIONS. Punir la France de son soutien à l’Ukraine, telle est la mission assignée par Poutine à ses services de sécurité. Un plan tout bonnement démoniaque que la DGSE doit faire échouer.
Mais que pèse son agent, le brillant ‘avocat international’ Edgar Van Scana, face au rouleau compresseur des renseignements russes? Surtout quand la moindre action est orchestrée par la générale Olga Ranevskaïa, la cheffe des opérations noires du Kremlin.
Sur les routes de Roumanie et d’Ukraine, Edgar s’apprête à mener la mission la plus dangereuse de son existence. Il devra avancer comme un fantôme avec, pour seuls éléments, le nom de code du plan machiavélique russe -Ouragan de feu-, ainsi qu’une photo d’armes pour le moins inquiétantes. Cela sans la moindre indication de date ou de lieu.
Héritier des grands romanciers de l’espionnage, les Robert Little, John le Carré ou encore Tom Clancy, Cédric Bannel nous livre ici une immersion inédite au plus près de la réalité, dans la guerre secrète que se livrent l’Occident et la Russie. Un ouvrage à ne pas manquer si l’actualité vous interpelle. Une superbe découverte pour les autres.

‘LES CLAIRIÈRES DE MA VIE’, DE JACQUES MERCIER CHEZ KENNES. Homme de lettres, de scène, de télévision et de radio, Jacques Mercier explique qu’on peut comparer la vie à la longue traversée d’une forêt. Certains ont de la chance et suivent sans problème un chemin bien tracé, d’autres prennent le raccourci des coupe-feu, mais la plupart d’entre nous doivent écarter les branches, franchir des ruisseaux, contourner d’épais taillis, se fier à son instinct pour se diriger vers la lumière de l’orée finale.
Pour rendre l’aventure possible, il existe des assistances que sont, par exemple, l’éducation, la culture ou la science. Mais avec le recul que lui donnent l’âge et l’expérience, il explique avoir compris que l’essentiel pouvait être ailleurs. Et d’évoquer des clairières où se reposer, prendre des forces et se motiver pour la suite. Des clairières pouvant prendre la forme d’un jeu d’enfant, d’un morceau de chocolat, d’un fou rire, d’une joyeuse tablée entre amis, d’un moment de silence ou encore le parfum d’un feu de bois. Des instants d’exception qui nous détachent du quotidien et allongent même notre vie.

‘JE CHEMINE AVEC PHILIPPE GELUK’, ENTRETIENS MENÉS PAR SOPHIE LHULLIER CHEZ SEUIL. Voilà un nouvel ouvrage qui s’en vient prendre place dans cette série ‘Je chemine avec…’ que proposent les éditions du Seuil.
Cette fois, c’est le célèbre papa du ‘Chat’ qui se livre à travers ces quelque 180 pages truffées d’un humour tout en finesse. C’est vrai qu’à travers les yeux de son félidé, Geluck observe avec une saveur toute particulière notre monde d’aujourd’hui.
En fait, c’est en 1983 que le premier dessin du Chat paraissait dans  le journal ‘Le Soir’. Un Chat qui va poser un regard lucide et corrosif sur le monde, les religions, l’éducation, l’écologie, les cons, le genre. Rien ne lui échappe. Il s’émeut des misères de ce monde, se fout de ses incohérences, s’indigne de ses bêtises, s’émerveille de ses artistes.
Sur ce dernier point, Geluk est le seul artiste capable d’admirer avec autant d’insolence ses confrères. Quant à nous, nous connaissons la chute: morts de rire.
À signaler que six dessins inédits accompagnent les détours de cette conversation franche et festive tout aussi inédite.

‘LA MAISON SQUELETTE’, DE CAMILLE PATRICE AUX ÉDITIONS LÉO SCHEER. Parisienne, assistante-réalisatrice pour le cinéma et la télévision, Camille Patrice propose ici son premier ouvrage. Comme elle l’explique, ’La Maison Squelette’ s’est construite sans plan ni architecte. Elle s’est en fait érigée sur les bribes de ses deuils et de ses souvenirs, se plantant au milieu de son paysage pour en prendre toute la place.
Celle que les absents avaient laissée. La Maison Squelette a accouché de toutes les autres. Toutes ces maisons dans lesquelles Camille a vécu, en les aimant souvent, en les haïssant parfois.
Au milieu de tous ces lieux perdus se tenait toujours son père. Lui qui était devenu le fantôme de sa vie, elle le convoquait à chacune de ses errances. Ces retrouvailles régulières entre les quatre murs de son esprit, lui ont appris à affronter sa mort. Et d’avouer qu’en perdant son père, elle s’est un peu perdue. Cette ‘Maison Squelette’, c’est aussi sa manière à elle de se raconter, de se retrouver, avoue-t-elle. Et cela aura pris le temps d’achever ce livre!  🔵