QUELQU’UN À QUI PARLER… SVP, GARDEZ VOS RÊVES D’ENFANT

@ Charly

Quelle remarquable idée que celle de Grégory Panaccione d’adapter en bande dessinée, et avec un brio incroyable, ce succès littéraire que Cyril Massarotto signait en 2017. Une adaptation tout en émotion, mais également tout en humour. Un ouvrage qui vous amènera à cette conclusion implacable de garder, et de tenter de suivre au mieux vos rêves d’enfants.

LE SOIR OÙ COMMENCE CE RÉCIT, Samuel Verdi souffle les 35 bougies qui garnissent son gâteau d’anniversaire. Cela fait, il sabre déjà une seconde bouteille de champagne. Happy birthday Samuel! Enfin, ‘joyeux’, c’est beaucoup dire, car Samuel est seul pour fêter l’événement, et il est manifeste qu’il s’em… à mourir.

ALORS, POUR VAINCRE CETTE SOLITUDE OPPRESSANTE, il téléphone à celle qui depuis huit ans (déjà) est devenue son ex. Inutile de dire que dans l’état imbibé dans lequel il se trouve, il se fait non seulement jeter, mais se voit également prier de ne jamais plus tenter de la joindre.

N’AYANT NULLE ENVIE DE PASSER CETTE SOIRÉE sans parler à quelqu’un, il compose alors le numéro de sa maison d’enfance. Et contre toute attente quelqu’un décroche. En fait c’est la voix d’un jeune gamin qui lui répond. Miracle ou hallucination auditive, ce petit garçon, Samuel ne le connaît que trop bien, puisque c’est lui quand il avait dix ans.

CHAQUE SOIR, C’EST DEVENU UNE HABITUDE, Samuel sénior passe un coup de fil à Samuel junior. De fil en aiguille, le grand Samuel apprend que petit, il rêvait d’être un footballeur, de plaire aux filles, d’être écrivain… De coup de téléphone en coup de téléphone, c’est toute l’enfance de son personnage qui lui saute à la figure. Et force est de constater qu’aujourd’hui, il est passé totalement à côté de ses rêves d’enfant.

UN OUVRAGE SOUS FORME DE BOUFFÉE D’OXYGÈNE. Un roman bédé plein d’originalité et d’humanité. Un fort album de 256 pages qui se veut un pur bonheur. Quant au dessin, il est en adéquation totale avec ce message d’espoir adressé à tous ceux qui pensent que leur vie est déjà jouée, et qu’il faut savoir tourner le dos aux rêves de l’enfance. Un moment magique.  🔶

‘Quelqu’un à qui parler’, de Grégory Panaccione d’après le roman de Cyril Massarotto au Lombard

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